Freestyle !

Aujourd’hui, c’est freestyle. Comme Frédéric Beigbeder un 15 novembre 2018 sur France Inter, je débarque sans préparation. Pas de papier, pas de plan. La faute au chien ? À la charge mentale ? Allez, disons simplement que je n’ai pas trouvé le temps. Alors, mon âme de rebelle en velours s’est dit : « Oh et puis, tant pis » !

 Ça faisait longtemps que je n’avais pas esquivé mon travail sans une vraie bonne excuse. À bien y réfléchir, ça ne m’est pas arrivé depuis un vague cours d’histoire de seconde. Faut dire, le prof avait un charisme aussi affûté qu’une tranche de pain de mie et… Mille excuses, je digresse (encore et toujours) !

 Tout ça pour dire que cette semaine, je suis à la bourre et ne suis pas prête à pondre un truc plus ou moins sympa en moins de 15 minutes. Quoique... Allez ! Je relève le défi ! D’ailleurs, il me vient une idée. Laissez-moi vous narrer cette petite anecdote qui m’est arrivée tantôt.

 Il y a quelques semaines, j’ai reçu un commentaire désagréable et pour tout dire, malveillant, à propos de « Pivoter ». Une personne quelque peu oisive a pris le temps de s’inscrire sur tous les sites consultés par les amoureux de lecture pour hurler au scandale :  mon livre contiendrait des coquilles ! Avec une indignation aussi vibrante que poignante, elle s’est demandé comment un tel manuscrit avait pu voir le jour.

Ma première réaction a été de vouloir me justifier : « Pas ma faute ! » Eh oui. J’avais pourtant relu le fichier avec soin et éradiqué les dernières coquilles. Mais, pas de bol, Amazon a mis en vente la mauvaise version et il a fallu un moment à Jeff Bezos pour rectifier le tir.

Mais étant l’auteur desdites coquilles il faut assumer. « Mea culpa, j’aurais dû faire mieux ». « Qu'importe ! Pendez-la haut et court ! ». C’est le jeu, ma pauvre Lucette. Après tout, ce n’est qu’une mauvaise note parmi une ribambelle de bonnes notes. Pas grave. Agaçant, mais pas grave.

 On le sait, tout ce qui est excessif est insignifiant et seule compte la critique constructive. Malgré tout, ça vous rend parano ce genre de commentaire ! Et l’espace d’un instant, je n’ai pu m’empêcher de me poser LA question : à qui profite le crime ?

 Peut-être était-ce Dumas ? Sagan ? Maupassant ? Madame Michu ? Les trois premiers étant morts, je serais bien tentée de partir là-dessus ; une perruche excitée mais pas très téméraire au vu des pseudonymes utilisés. Iznogoud dans le corps de Fantômette.

Peut-être était-ce quelqu’un qui ne m’aime pas, assurément ! Mais qui ? Mes soupçons sont allés se poser sur deux ectoplasmes en mal de vivre qui gravitent autour de mon dernier cercle. Mais une collègue de prose m’a suggéré que ça pouvait tout aussi bien être un inconnu un peu fou  ou tout bonnement jaloux. Pas faux. Nous ne saurons jamais. Et vous savez quoi ? Des coquilles, il en reste probablement encore une ou deux. Et, oui, ça m’agace profondément. 

 Je sais qu’il faut relativiser. S’exposer c’est accepter la critique, d’où qu’elle vienne. Je sais. Après tout, il y a pire dans la vie ! Il y a des gens qui se planquent derrière des pseudos pour jouir d’un petit pouvoir, l’espace d’un instant. Comme si l’anonymat leur permettait de toucher du doigt une carrure qu’ils n’ont jamais eue. On prend son pied comme on peut, après tout. 

 Voilà pour la petite chronique de ce vendredi. Je vous avoue que l’envie d’inviter l’auteur de ce méchant mot dans un octogone de MMA et de le délester de ses implants dentaires m’a effleuré l’esprit. Mais n’étant que paix, amour et lâcheté, je me contenterais de cette petite bafouille, rédigée sur un coin de table et qui à n’en pas douter, contiendra sûrement quelques coquilles !  

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