La boulette 🫢
Mercredi 14 février 2024.
7 h 00. Le réveil sonne. Deux touches « snooze » plus tard (principe de vie), un sourire, trois flexions et je saute dans mes Birkenstock (fourrées. Ouais ; la classe à Vegas !). Pas de temps à perdre, plein de choses à faire ! Le pro d’abord : compta, analyse des stat’ des ventes de Pivoter, un peu de com’, rédaction d’un brouillon d’article pour un entrepreneur. Un thé vert et je passe au perso : le petit déj de Mini-CEO, les devoirs de Mini-CEO, les cookies pour le goûter de Mini-CEO et de son copain ainsi que tout plein de réjouissances domestiques. (Mais ? Ne serait-ce pas mercredi, jour béni ? ).
12 h 00. J’essaie de convaincre Mini-CEO que les haricots qu’il se refuse à manger sont bien ceux de la petite boîte de conserve verte ornée d’un lapin blanc à lunettes noires et ceeeertainement pas ceux du jardin de Papi. Grands dieux, non ! Je n’oserais jamais lui mentir ! Tu penses… Pas mon genre. Bref ! Un coup de rangement et le copain arrive. A deux, c’est comme si la maison était traversée par un typhon. Cépagraaaaave… l’important c’est qu’ils s’amusent ! (Cœur avec les doigts et sourire attendri…)
18 h 00. le copain est parti. Mini-CEO est content mais épuisé. Et comme tout petit bonhomme fatigué, il monte se doucher sagement, prend un livre le temps que sa soupe chauffe, dîne puis … Oups ! pardon, je viens de faire une micro sieste. Mini-CEO ? Bah… il pique une colère parce que je lui suggère de prendre une paire de ciseaux plutôt qu’un couteau de cuisine pour découper une feuille de papier… (à défaut d’obéir et de prendre sa douche, cela s’entend.)
19 h 20. Le bruit d’un moteur de scooter. Tiens, Charmant CEO est rentré tôt. Doit être crevé. Il passe la porte, jette un regard circulaire à la pièce à vivre avant d’afficher un air abattu. Courage ! lui lancé-je ; les vacances approchent ! Dîner léger ; une soupe, des œufs brouillés et un fruit.
20 h 00. Charmant CEO a l’œil triste. Un problème de RH ? Du retard dans la gestion des urgences ? Je lui souris et le gratifie d’une petite tape sur l’épaule avec tout ce dont je suis capable en termes de connivence professionnelle et de complicité amoureuse : « Allez, beau gosse ! T’es le plus fort, hein ? ». Il acquiesce du bout des lèvres… Franchement ! Il pourrait faire un effort, Charmant CEO…
20 h 30. Trois histoires de « Sardine de l’espace », une quatrième, une bouillotte, un câlin et voilà Mini-CEO qui s’endort. J’en profite pour regarder les cours de ski pour le mois de... Oh ! P**** ! Z’ai oublié la Saint Valentin… Ouh, la boulette. La boulette, la boulette, la-bou-let-teuu !
C’est pour ça qu’il boude, le Charmant CEO ! C’est qu’il est sensible aussi, le bougre ! En même temps... Il devrait le savoir depuis tout ce temps ; la composante romantique du couple, c’est pas moi, c’est lui ! La preuve, lui, il a pensé à un petit cadeau joliment enrubanné… Lui. J’hésite un peu et ose crânement : « Beh… en même temps, vivre avec moi, n’est-ce pas un cadeau quotidien ? »
Et non, je ne ferai pas mieux l’année prochaine. J’oublierai encore. C’est très probable. Comme assez souvent depuis 18 ans, d’ailleurs. Mais, faut relativiser ; je ne suis certainement pas la seule. Si ?