“Case-toi !” 🤬
Un gentil petit coup de gueule en guise de petite chronique du vendredi…
Cette semaine, j’ai reçu un gentil message d’une connaissance que je ne vois plus trop souvent. Vous savez, ces gens qui ne sont pas des amis mais pas des inconnus non plus. Ces gens qu’on a rencontré un jour, un soir, et avec lesquels on garde un peu le contact ; « Je te souhaite une excellente année pleine de joie et de réussite », « Faudrait qu’on se prenne un café un de ces quatre », « Fais-moi signe quand tu viens à Paname », « Bon anniversaire en retard ! »…
Une âme de sauveuse planquée dans un corps de contrôleur de gestion senior. Un bon samaritain qui a la gentillesse de m’accorder un peu de son temps puisqu’il m’a envoyé trois annonces de juriste spécialisé en droit des affaires en moins de deux jours ; « Je me suis dit que ça correspondait à ton profil » (ou comment apprendre que l’on est une pro des baux commerciaux).
Le truc, c’est que moi, j’ai d’autres projets ! « Merci, c’est gentil mais je ne suis pas en recherche de poste actuellement ayant monté mon activité… »
Là, logiquement, le quidam comprend qu’il doit passer son chemin et retourner à ses tableurs Excel tant que l’IA ne lui a pas encore piqué son job.
Mais mon bon samaritain semblait en avoir décidé autrement. Non, cette réponse ne lui convenait pas. Non, on ne cherche pas à vivre de sa plume. Non. Ce n’est pas sérieux et surtout, peu de chance que ça finance correctement une future retraite. On cherche à vivre de ses diplômes et de son expérience ; c’est ça, la vie. C’est ça, la réalité ; « Mais, du coup, tu n’as pas l’intention de reprendre un vrai travail un jour ? »
Inutile de donner dans la rhétorique avec ce genre d’engeance : « Mais, du coup, tu n’as pas l’intention de t’occuper de ton arrière train, qui dans mon souvenir, avait quand même sacrément besoin d’un bon coup de rabot ? »
Ça c’était pour ma réponse. Cinglante. Cinglante mais silencieuse. Suis-je lâche ou bien élevée ? Oh… Je connais la réponse et non, ce n’est pas parce que Mamie nous apprenait à cirer nos chaussures tous les mercredis ou parce que j’ai très tôt appris qu’on ne disait pas « bon appétit »… Hélas ! Je me rêve en Tata flingueuse mais mon coup de poing tient davantage d’un Claude Rich que d’un Lino Ventura. Dans une autre vie peut-être !
Bref ! Tout ça pour dire : arrêtons de vouloir faire rentrer les autres dans nos cases !
D’autant que, de toute façon, dans un futur plus ou moins proche, avant ou après une hypothétique retraite, nous finirons tous dans une petite case. En sapin, en chêne, en acajou ou en carton pour les écolos. Garnie de soie, de taffetas ou de coton pour ceux qui aiment les matières respirantes. Ou dans une urne posée entre deux bibelots poussiéreux pour les plus casaniers.
À bon entendeur, salut !