Fiesta sous le scalp ! 🎉
Pour cette fin de semaine, j’ai pensé à plein de choses pour cette petite chronique. Enfin… « plein de choses », c’est une façon audacieuse de vous dire qu’aujourd’hui encore, l’inspiration est restée au fond de son lit. Sauf que cette fois, elle avait une bonne excuse, un mot de sa maman en bonne et due forme.
Alors aujourd’hui, on fait relâche et je vous emmène en voyage. Oh, nous ne partons pas au bout du monde ! Point de sable blanc, point de cocotiers ! Nous nous contenterons d’un voyage intérieur façon virée chez Disneyland un jour de pluie, à l’intérieur de mon cerveau de migraineuse.
Je vous arrête tout de suite, je relèverai en douce les noms de tous ceux qui s’extasieront sur l’écho produit par le néant absolu qui stagne entre mes deux hémisphères au moment où je rédige ces lignes ! Je vous ai à l’œil !
Reprenons.
7 h 00. La journée commence comme une petite grippe ; courbatures, oreilles bouchées, nez qui coule… Ce n’est pas un gentil variant du SARS-CoV-2, non ! Une douleur pulsatile qui pointe du côté droit ; migraine en cours de téléchargement !
7 h 15. Pas grave, la vie continue ! Mon traitement, un triptan, beaucoup d’eau et dans deux heures, il n’y paraîtra plus !
8 h 15. Je chausse mes lunettes qui me font ressembler à Polnareff et avec Mini-CEO, nous partons pour l’école, bras dessus, bras dessous (en vrai, le divin enfant galope devant et je porte son cartable. Faudrait quand même pas que le plus beau spécimen de la génération alpha se foule une phalange !).
Fait notable, nous sommes en avance pour la première fois de l’année (Oui, je crâne, oui…).
8 h 33. Je souris aux autres parents (enfin, je crois), j’échange quelques mots avec tel ou tel. Sur le chemin du retour, la douleur est bien installée. Je sais que c’est temporaire mais j’envisage tout de même une alternative radicale ; faire chirurgical et évacuer mon œil droit et mes molaires à la petite cuillère ou donner dans l’artistique et m’écraser la cervelle sur la façade de la maison dans un esprit impressionniste.
Résolument classique, j’opte finalement pour deux litres d’eau et le noir total (oui, tout ce soleil depuis tout ce temps, quelle curée !).
9 h 22. Le triptan commence à faire effet. Je vais pouvoir reprendre le cours de ma vie et respecter ma to-do list : avancer dans mon projet d’article consacré à l’histoire du droit du travail et des femmes, préparer la dédicace de samedi et potasser la suite de Pivoter (Mes pérégrinations autour de ce nouvel ôôôpus mériterait une chronique à elles seules).
Doucement mais sûrement. Parce que si la douleur a disparu, j’ai en revanche tous plein de petits effets secondaires qui ne lassent pas de me rappeler que c’est la fiesta sous mon scalp : mal aux jambes, picotements dans les doigts, mains qui tremblent, envies incessantes d’aller - comme disait ma grand-mère - « au bout du couloir » et sensations de brûlure généralisées. Mais y a pire dans la vie ; y en a qui ont choisi de devenir contrôleuse de gestion (https://bit.ly/4bm9nC0 - le comique de répétition, faut savoir le doser, j’avoue).
10 h 34. Victoire ! Je ne ressens plus la douleur et me remets donc sur mon projet d’article historique (publication prévue en août voire septembre). Hélas, mon esprit ne parvient pas à se poser plus de 7 secondes sur la même phrase. Suractivité neuronale ou grosse flemme ? Je ne sais mais, je suis bien incapable de me concentrer… Impression d’avoir pris une dose d’ecstasy (j’dis ça mais, ma consommation de stupéfiants se limitant aux produits légaux cubains, je me lance là dans une analyse purement stochastique). Il n’empêche, j’en suis là : culpabilité, autocritique, échec cuisant à mon examen de conscience. Eh oh ! Faut se reprendre !
11 h 21. Après avoir commencé un peu tout et jeté 17 idées sur le papier, je lâche officiellement l’affaire (Auteur : O point). Je gigote encore et encore sur mon siège. Besoin frénétique de faire quelque chose de mes dix doigts, des trucs concrets, de bouger, de m’activer ! Ni une ni deux, je descends, j’empoigne farine, œufs, lait, levure et vanille et va pour une brioche ! Mini-CEO aura un bon goûter. (Bonne maman : 1 point).
12 h 00. Je ne m’arrête pas en si bon chemin ! J’enquille sur des lasagnes végétariennes (Vous rêvez de faire manger des aubergines à votre progéniture ? Mamie Gwendoline vous donne la recette en MP !). Mais, que vois-je ? Une pâte feuilletée perdue dans le frigo ? Et vas-y que je sors un peu de farce du congélo et que je te transforme tout ça en petits pâtés de Noël créoles ! (ouais, c’est pas la saison me dira Charmant CEO mais nul doute que ça passera crème avec un peu de sauce chien).
13 h 35. On ne se relâche pas ! On enchaîne avec ménage, vidage-remplissage de lave-vaisselle (le rocher de Sisyphe 3.0), étendage, pliage, « rangeage » du linge. Dieu que la vie est excitante !
Je ne vous détaillerai pas davantage mes réalisations du jour, j’ai pitié de vous. Mais un constat s’impose : aujourd’hui, j’aurai davantage fait rêver la déesse Shiva et les « tradwives » que le fantôme d’Olympe de Gouges ou de Simone de Beauvoir !